Survie

Ton cauchemar est ma vie,

Ton fantasme est mon ordinaire,

Ton horreur m’est commune.

Et au risque de te dégoûter je préfère ma vie à la tienne.

Ton amour est mon sang,

Ta mort est mon antidote,

Ton amitié est ma maladie,

Et au risque de te faire peur je préfère ma vie à la tienne.

Ton rêve est …

A quoi bon continuer, déjà je sais que tu ne me crois pas.

Et pourtant, si tu savais comme ma vie est différente de la tienne.

Si tu essayais de me croire, tu aurais compris pourquoi.

Essaye seulement et tu m’envieras.

Et tu me craindras, car tu sauras que je détiens la vérité.

Ecrit au collège… ça fait un bail.

Derrière la paroi de verre…

Derrière la paroi de verre…

… mes enfants. Ils sont la je les vois, ils me voient. Entre nous cette paroi de verre.

Nos mains qui se cherchent, nos regards brulent, nos regards plein de peur, de manque déjà pressentis. L’inéluctable est là. Eux et moi, nous en sommes déjà conscient, cette douleur au fond de soi, le coeur serré, le regard déjà perdu de douleur, les regarder encore et encore, savoir que c’est la fin, que plus jamais nous ne serons réunis. Elle est trop petite pour comprendre mais ses mains serrées et ses larmes de l’autre côté, me prouvent qu’elle souffre déjà. Et j’aimerais qu’ils oublient même qu’ils m’on connu pour que mon absence ne leur soit pas douloureuse. Je voudrais, je supplie l’insuppliable, je demande la paix pour eux à défaut de pour moi. Déjà ils s’éloignent, déjà le mur de verre se fait plus épais. Bientôt il n’y aura plus pour eux et pour moi que la solitude. Ils seront seuls dans ce monde et leur solitude, leur douleur m’est insupportable. Je ne les vois plus. Je me roule en boule et je pleure. Je les sais qui pleurent aussi.

La désespérance, la peur, l’injustice et la désespérance encore.

Je vais me réveiller, je le sais, mais cette sensation perdura quelques heures, quelques jours, quelques mois.

En attendant je pleure dans mon sommeil.